CPCS, Népal

Prévention, protection et réhabilitation des enfants et jeunes vivant en rue.

CPCS a été fondée en 2002 pour répondre aux besoins des enfants à risques et en situation de rue au Népal. Chaque année, des centaines d’enfants quittent leur village et famille pour rejoindre l’eldorado des villes. Commence alors pour beaucoup, une vie d’errance qui les confrontera aux milles dangers et tentations que présente la rue (abus physiques, sexuels, moraux, drogues, délinquance, marginalité, vols, viols).

L’action de CPCS est basée sur 3 démarches complémentaires :

La prévention (avant et pendant la vie en rue) : ensemble d’interventions axé sur deux pôles :
prévenir et, si possible, éviter l’arrivée de l’enfant en rue ; conscientiser le grand public, les familles et les enfants eux-mêmes sur les réalités de la vie en rue (ses causes, son quotidien et ses conséquences).

CPCS dispose de plusieurs centres régionaux, répartis auprès de nœuds de communication et des routes d’exode vers les villes.  Ils ont pour mission une aide sociale, médicale, psychologique aux enfants et familles en voie de marginalisation (violence familiale, exclusion sociale, consommation de drogues..) afin de prévenir leur exode vers les villes ; avec pour objectif de les conscientiser des risques de la vie en rue, et de  maintenir les liens familiaux ; ce en apportant  une assistance sociale, médicale, psychologique  Ils proposent également une aide à la scolarité d’enfants en difficultés fréquentant les écoles publiques.

 

La réduction des risques (pendant la vie en rue) : perspective à court terme visant à réduire les dangers de la vie en rue. Il s’agit de programmes d’information des risques basés sur l’histoire personnelle des jeunes et leurs attentes.

Des maraudes de nuit, menées par un éducateur, permettent de détecter des jeunes à risque, de leur fournir une aide minimale de soins et de nourritures avant de les orienter si nécessaire vers le centre médical de CPCS ou un centre d’accueil.

Un centre d’hébergement accueille les jeunes en situation de rue, leur propose logement, soins de santé, aide sociale et psychologique, lieu en sécurité à l’écart des violences urbaine, des possibilités de resocialisation et de vie en commun, des activités sportives, de formation basées sur des valeurs positives, pour autant qu’ils acceptent les valeurs de vie en collectivité.

Signe positif : le gouvernement Népalais a progressivement modifié sa politique vis-à-vis des enfants des rues, en les référant vers des centres d’accueil.

La réhabilitation sociale (après la vie en rue) : démarche à plus long terme visant la réintégration progressive et solide de l’enfant ou du jeune au sein de sa famille : recherche de la famille, prises de contact et réintégration progressive à celle-ci ; suivi de la procédure de retour en famille : aide sociale, psychologique, médicale ; assistance et suivi scolaire, destinée à garantir la réintégration familiale.   CPCS dispose également d’un centre de réhabilitation pour filles, qui leur offre une aide spécifique liée aux problématiques d’exploitation et d’abus sexuels dont elles sont victimes.

Le programme de réhabilitation de Dolaka est un centre accueillant en milieu rural des enfants et jeunes ayant quitté la rue, et qui retourneront prochainement en famille de manière à les éloigner de leur milieu à risques dans la rue.

CPCS a développé un programme spécifique destiné aux adolescents : dans le cadre d’une formation professionnelle avec des organisations partenaires ; encouragement et aide au cas par cas pour ceux qui souhaitent s’impliquer dans la vie quotidienne de Cpcs (travail d’entretien, de gestion, aide en cuisine,  aide aux plus jeunes..)

L’histoire de Laxmi

Laxmi a 15 ans.  Son père est gardien sa mère fait quelques travaux comme domestique.  Ses parents ne pouvaient assurer son éducation ; ils la confient à ses grands-parents.  Elle travaille comme domestique ; elle est victime d’abus sexuels de son employeur.  Elle s’enfuit, vit en rue, est trouvée par la police de Katmandou qui la transfère à un centre CPCS.  Etant fort perturbée et fragile, elle y bénéficie d’une assistance psychologique et sociale.  Elle a pu retourner chez ses grands-parents, et reprendre ses études.

 

Voir les sites :

http://cpcs.fr/index.php/quelle-est-laction-de-cpcs-intl/

http://cpcs.international/wordpress/