L’Asbl Amahoro Buja a été constituée en Avril 2014
Sa mission: “Promouvoir toute action susceptible d’apporter une aide au développement des populations de pays défavorisés. Un accent particulier sera mis sur l’aide aux besoins des femmes, des enfants et de leurs familles ”
Pourquoi le Burundi : ce petit pays d’Afrique de l’Est est enclavé et montagneux, il appartient à la Région des Grands Lacs. Ce pays a un taux d’accroissement démographique élevé, un taux de mortalité infantile et maternelle élevé. IL est classé 184éme sur 187 selon l’indice de développement humain, Depuis 1993, les effets d’une situation politique et sécuritaire instable dans la région entrainent d’importants mouvements de population. Et aujourd’hui, une grave crise traverse le pays et ce depuis avril 2015 ; le Président a été réélu pour un 3ième mandat lors d’élections présidentielles contestées. Manifestations d’opposition suivies de violences: il s’agit de la plus grave crise que traverse le pays. La situation humanitaire du Burundi se caractérise par une grave détérioration des conditions de vie des populations affectées. Cette détérioration de grande ampleur a déclenché de nouveaux besoins humanitaires et menacent davantage la sécurité et la dignité des personnes les plus vulnérables, en particulier les enfants, les jeunes, les femmes. Les spécialistes de l’éducation parlent de désinsertion pédagogique, Ces enfants, pour la plupart, présentent de nombreux symptômes liés au traumatisme.
Création du Centre IZERE en 2016: seule structure de soin en santé mentale ambulatoire, indépendante et active, à ce jour, au Burundi.
L’ASBL Amahoro finance le loyer et une grande partie des salaires du personnel, à savoir un budget qui avoisine les 15.000 €.
Le rapport d’activités 2018 du Centre témoigne d’une évolution encourageante des activités.
Par ailleurs les membres de l’Asbl belge entretiennent des rapports très étroits avec Bujumbura. Ils se rendent sur place au moins une fois par an pour assurer des supervisions collectives des équipes de terrain. Et si possible, ils accueillent en Belgique Madame Gisèle Busokoza, responsable du Centre, pour prendre un indispensable recul et vivre un échange de pratiques et d’expériences avec des collègues belges. Des contacts via WhatsApp sont organisés entretemps.
Voici un extrait du rapport d’activités récemment reçu :
« En essayant de faire une analyse de la conjoncture sociale, politique, économique actuelle du BURUNDI, en faisant une vision rétrospective des crises qui ont secoué le pays, en tenant compte de la démographie galopante de la population burundaise, la vie chère, le chômage, les cas de tentatives de suicide, la consommation des substances psychoactives chez les jeunes, les grossesses non-désirées, le stress chronique, la dépression professionnelle, les cas divorces, les enfants de la rue, les AVC, les cas touchés par le PTSD, nous pouvons nous permettre de dire que le Centre IZERE est venu à temps pour soutenir psychologiquement les personnes nécessiteuses »,
Le travail de prévention du Centre est en plein expansion en milieu scolaire public et privé; l’extension du personnel dédicacé à des projets spécifiques atteste de la pérennité du Centre, Centre qui se montre de plus en plus spécialisé tant dans les collaborations avec des psychiatres venus de l’extérieur et qui renforcent la qualité des soins ; que dans les réponses à des appels à projets d’ONG internationales, telles que Handicap International et P.S.I (Population Services International). De plus, des liens avec les milieux académiques en termes de supervision se mettent en place. Toutes ces avancées contribuent largement au développement des compétences de l’équipe.
C’est ainsi que la notoriété du Centre s’établit de plus en plus en attirant de nombreux patients.